Isidore ISOU

La révolution Française, expression du soulèvement de la jeunesse

1989 | Lithographie | 54.8 x 72.3 cm | RV14

Voici ce que nous apprend le catalogue du F.N.A.C. au sujet de l’œuvre de cet artiste très engagé dans Estampes et révolution, 200 ans après:

Installé en France en 1945, Isou fonde le mouvement lettriste. Initiateur et théoricien du groupe, il annonce le Manifeste de la peinture lettriste dans le 1er numéro de la revue la Dictature lettriste (1947). A l’origine, c’est un fragment de phrase relevé dans un ouvrage du philosophe allemand Von Keyserling qui lui donne l’idée d’un nouveau type de poésie construite sur le principe d’une « versification alphabétique ». En 1942, il rédige son « Manifeste de la poésie lettriste » qui l’amènera tout naturellement à l’idée du dessin ou de la peinture « phonétique ». La lettre est conçue comme un « contour plastique nouveau » et l’ambition d’Isou est de « rénover les formes de toutes les branches artistiques en attendant de transformer les autres territoires de la culture (philosophiques ou scientifiques) ». Depuis, il ne cesse d’élargir le champ de ses investigations (méca-esthétique, hypergraphie, art supertemporel, créatique, etc.). Isou ramène la représentation de la lettre, au signe, à l’idéogramme existant ou inventé ; dont il couvre ses tableaux, dessins et objets quotidiens. Par le lettrisme, il remet en cause nombre d’idées reçues sur les avant-gardes du XXe siècle. La lithographie réalisée pour la célébration du bicentenaire de la Révolution française entre dans la logique de son œuvre. Formulée comme une écriture suivant des lignes et des registres colorés, elle mêle des alphabets réels et identifiables à toutes sortes de signes qui procèdent ou font allusion à d’autres types de graphisme : cunéiforme, hiéroglyphes, graffitis, etc.

F.C.P.

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