Zineb Benassarou

Epiphyllum oxypetalum

2025 | sérigraphie | 70 x 100 cm (encadrée) | EAO56-16506

Le bouquet final d’un feu d’artifice vivifiant : Zineb Benassarou nous offre un ensemble floral et un mot de six lettres : ESPOIR. Comment transmettre une lueur d’espoir ?

La graphiste opère par assemblage d’éclats imbriqués. L’œil ébloui cherche à décrypter, il se réfugie vers les mots qui guident et légendent. En 1946, Paul Éluard écrit parmi les ombres et les ruines, au lendemain de la folie de la Seconde Guerre mondiale. Dans cette phrase, inspirée
du recueil Poésie ininterrompue, le poète fait de l’espoir un rempart. Rien de sombre dans la composition de Zineb Benassarou. La noirceur se situe dans le hors-champ de l’image : notre cadre de lecture, notre aujourd’hui disruptif et anxiogène. La graphiste a choisi comme symbole de l’espoir une plante, l’Epiphyllum oxypetalum. Cette belle de nuit qui fleurit la nuit éclôt non seulement dans le noir mais elle grandit et survit dans un environnement hostile. Imprimée en blanc, la fleur diffuse sa lumière. Elle insuffle la force de l’innocence dans l’obscurité. Zineb Benassarou compose dans un premier temps ses images avec des techniques manuelles: collages, papiers colorés découpés. Elle dessine ses lettrages. Ainsi du motif du fond, en deux couleurs, sur deux lignes : « ESPOIR » s’incarne dans des lettres rondes, dotées d’une énergie résolue à ne pas se laisser circonscrire. Pour qui le souhaite, Zineb Benassarou rend accessible un texte descriptif de nature encyclopédique. Le feu d’artifice se double d’un herbier, agrémenté d’annotations manuscrites. On se rassemble autour d’un feu festif, on se relie avec des histoires transmises par des textes. Tout est confectionné rigoureusement.
La graphiste parisienne a suivi une partie de son cursus aux Pays-Bas. La conceptualisation du travail lui importe tout autant que le rôle citoyen du designer, qui doit trouver des formes pour sensibiliser sur des sujets contemporains. La culture de l’espoir, la graphiste la confie à une fleur.
Face aux murs de séparation qui s’érigent, à la surproduction d’armes, le pouvoir des fleurs plante des pavés contestataires, des parterres où l’on peut respirer. Certains symboles, telle la colombe blanche, consolent, fédèrent, imperturbables et vivaces. Pour Zineb Benassarou, l’espoir, refusant de se soumettre à la peur, se devait d’arborer une allure radieuse.

L’espoir façonne le courage.

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