Corinne FILIPPI
Extrait de la série Conversations
La série Conversations est un ensemble de 7 quadriptyques et d’un triptyque, soit 31 photographies cibachrome de format 50 x 50 cm.
«… Il n’y a ici aucune logique narrative ou rationnelle. C’est une conversation d’ordre poétique conçue comme une partition visuelle pour duo, trio ou quatuor. Une conversation prend corps entre deux, puis trois, puis quatre photographies, les harmoniques se répondent… mystère de l’échange. Écoute ce que tu vois. »1
1 Corinne Filippi, extrait interview, journal Est-Eclair, exposition de la série Conversations, 2005.
« Pour moi photographier, c’est répondre à un signe, aller vers l’inconnu, montrer ce qui n’est pas. Il ne s’agit pas de rendre le référent identifiable, ni de parler d’un concept, ni de représenter, de restituer la réalité, mais de faire surgir un monde singulier interne à la photographie elle-même. Et s’il s’agit souvent de la transmutation de la matière, de ses différents états, c’est au sein de la photographie que cette transmutation s’effectue, par l’acte de photographier…
Cet acte qui me permet surtout de témoigner d’une sensibilité aux données poétiques de l’univers, de leur caractère à la fois inutile et vital, de témoigner de la non-hiérarchie des choses offertes par le monde.
Quand je photographie, tout mon être est mobilisé ; à tous les stades du processus. Tous les sens et tout l’acquis culturel. Surtout visuel mais pas seulement. On me dit souvent que l’on sent que j’ai été danseuse, que l’on sent la présence du corps dans les photographies. On dit que mes photographies sont physiques : danse, présence, matière. Danse oui, car il y a un engagement corporel dans le fait de photographier au plus près (pas de grand angle, toujours des longues focales). Matière oui, car je ne photographie pas les objets, mais les éléments qui les constituent : l’essentiel non la surface. Matière et transmutation de la matière : du liquide au solide, du solide au gazeux, de l’eau au feu…
Il me semble que mes photographies témoignent de cette sensibilité là. De la nécessité de capter des instants fugaces, de donner existence à l’impalpable, de rendre visible l’invisible…
Mon projet photographique serait donc un équivalent à ce qu’est dans le domaine des lettres la poésie. »
Corinne Filippi
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