Mikita

Cette œuvre, fait partie d’une recherche autour de l’arbre à caoutchouc en Amazonie ainsi que mes liens familiaux existant avec cette plante. Mon arrière grand-mère travaillait dans l’extraction de la sève de cet arbre à la frontière entre le Pérou, le Brésil et la Bolivie. À l’origine de ma recherche, j’ai constaté deux manières d’envisager le végétal. Premièrement, en tant que bien exploitable, au service de l’Homme et d’autre part comme « être habitant » d’un écosystème, porteur d’un récit, de connaissances et source de savoir. De cette façon je m’interroge sur les rapports de domination de la nature, qui évoquent à leur tour des rapports de domination entre cultures. Pour cela j’étudie des auteurs de littérature de voyage comme Humboldt et La Condamine, des explorateurs qui, par leurs écrits, ont contribué à l’idée d’une Amérique qui serait sauvage et vierge. Je mets en regard ces récits face aux cosmovisions des peuples originaires d’Amazonie, qui entretiennent des relations interdépendantes avec le vivant. C’est par ma famille, originaire de la forêt péruvienne, que j’ai accès à ces façons d’envisager notre rapport à l’environnement.

• POINT TECHNIQUE
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