Philmari ROJOUAN

Sans titre

1987 | Lithographie | 80 x 60 cm | EA29

La théorie est désormais post-posée au travail pictural. La référence historique (hystérique) est un bagage hermétique; l’histoire de l’art est derrière, la peinture: Droit devant! Ailleurs les décideurs sanctionnent la mode et le genre. Les ruines de I’image, ne sont pas archéologiquement constatables en tant que telles; il s’agit plutôt de défiguration que de ruines; ces dernières, se révélant essentiellement par leurs manques propres ou béances partielles, ne sont plus qu’une partie d’un tout disparu. La défiguration ne soustrait pas, mais accumule une série de signes que la peinture défait de leur sens premier, piège immédiat pour le regard, qui nomme, identifie, reconnaît et se rassure. L’errance du récit de ces signes ne doit pas être un parcours fléché! Les signes dessinés ne sont que les traces d’incisions universelles (sur les murs, arbres, toilettes, gares, etc. … ) signes » enfuis dans la couleur et pourtant publics comme elles, ratures plutôt que graffitis, égratignant l’obsession amoureuse de la chair de la peinture qui se met en scène, qui se met en jeu. Le travail pictural n’est pas un prétexte, si souvent utilisé pour permettre une narration où le sujet-objet est nommé et fiché (Sui generis). Ce dernier est considéré, au contraire comme métaphore à partir de laquelle la peinture se pose comme refus d’une polémique étroite (figuration/abstraction) et entretient sa propre défiguration polymorphe et hermaphrodite. L’impossible Réel en quelque sorte.

P. ROJOUAN – B Foucart. Beaux-arts magazine. Mars 85

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