Sans titre

« Les peintres savent que la matière est mémoire du temps de la peinture, elle garde mémoire des repentirs, des lapsus et des embus. Ils savent que la première couche, venant des
profondeurs, tend toujours à vouloir faire surface… La peinture met du temps à venir et le temps…
Est affaire de couches et de strates ».
Jean Lauxerois.

Ma géométrie. Variable. Son système est intuitif, son champ d’application illimité, il n’est que le mien et n’a pas à s’imposer à d’autre, il admet le hasard et la contradiction, il lie mon travail à la
vie. C’est une géométrie relationnelle, celle qui permet d’établir des liens. Ce système peut s’avérer parfois inefficace et contestable auquel cas, je le corrige. Il procède d’une prédétermination, mes toiles résultent d’un calcul : la contrainte. Extraire des phrases, des mots, tous liés à la peinture pour faire une peinture. La couleur colle aux mots, elle va dans son sens, elle pourrait peut-être également le contrarier. J’aime le temps nécessaire à la réalisation d’une peinture. J’aimerais rendre visible le cheminement que j’effectue pour chaque toile.
« On écrit avec des mots pas avec des idées »
(Mallarmé).
Il en va de même pour la peinture, on peint avec de la couleur…
Typhaine Le Brusq, notes et citations mêlées.