Sianuk

Cette estampe est issue du porfolio Opus 50 édité à 150 exemplaires à l’occasion de la sortie du numéro 50 de la revue Opus international en 1974. Cet album sous portefeuille à rabats toilé bleu ciel, est composé d’un texte d’Alain Jouffroy et Gaston Gassiot-Talbot, de 22 planches et de 2 fascicules. Les 22 estampes (la plupart imprimées en sérigraphies et lithographies) sont de : Adami, Aillaud, Arroyo, Baruchello, Cremonini, Del Pesso, Equipo Cronica, Erro, Fromanger, Jacquet, Kermarrec, Klasen, Kowalski, Kudo, Monory, Pommereulle, Rancillac, Recalcati, Schlosser, Stämpfli, Velickovic, et Zeimert. Toutes les planches sont signées et numérotées hormis celle de Jacquet qui porte au dos une étiquette avec des empreintes de doigts. L’estampe de Kermarrec est imprimée sur un film plastique transparent. Les 2 fascicules sont signés par Boltanski et Raysse.

Sianuk fut un dirigeant cambodgien, très impliqué dans le développement de la francophonie. On l’a qualifié à la fois de dirigeant instable et insubmersible. En effet il a gouverné par intermittence et sous divers régimes de 1941 à 2004. Cette œuvre datée de 1974 fut réalisée pendant la guerre du Vietnam, juste après le renversement de Sianuk (neutre, mais qui laissait les combattants communistes vietnamiens circuler sur son territoire) au profit d’un gouvernement pro-américain en 1970.

Sans lire cette œuvre comme une parabole, nous pouvons identifier quelques symboles :
La girafe est souvent associée à la non-violence,
L’aigle pygargue est le symbole des Etats-Unis, l’aigle symbole de plusieurs empires, peut par extension symboliser l’impérialisme.

La carpe symbolise en Asie la persévérance et la réussite.