El peinado (La coiffure)

Dans la plupart mes peintures, on peut effectuer, au moins, deux types de lectures ou interprétations possibles : la première au niveau individuel et la deuxième au niveau social. La peinture “El peinado » (La coiffure) nous montre une action quotidienne violente à laquelle nous sommes soumis en tant qu’enfants : se coiffer. Lorsque ma mère me coiffait, c’était un moment d’angoisse et de douleur pour moi. Sentir la traction du peigne et voir comment cet outil m’arrachait les cheveux me terrifiait. La souffrance continuait. Je passais toute la journée avec mal à la tête parce que l’élastique qui attachait mes cheveux, les tirait aussi par la racine. Donc, l’acte de coiffer peut-être lu comme une métaphore d’un sentiment d’oppression, une tension constante dans la tête qui nous empêche de vivre dans un niveau personnel. Or, l’acte d’attraper quelqu’un par les cheveux ou de tirer les cheveux de quelqu’un peut être interprété aussi comme un signe de domination, c’est pourquoi on peut interpréter « El peinado » comme une métaphore sur la domination du tiers-monde dominé par l’Occident.