Silves (Portugal)

On m’a dit que Frédéric BELLAY pourrait être insomniaque et parcourerait des cités la nuit pour y effectuer des stations de veille. D’aucuns assurent que Frédéric BELLAY se méfie du soleil, apprécie la clarté sélène et s’y connait en luminaires urbains. Alors que beaucoup traquent l’instant, il semble que Frédéric BELLAY soit un noctambule patient qui ne se lasse pas de prendre le temps, quand la vie parait en suspens. Certains prétendent que des ectoplasmes humains traversent les photographies de Frédéric BELLAY où flotte comme une mort douce. Quelqu’un rapporte que Frédéric BELLAY se plait à capter la nitescence de halos laiteux. Un voyageur de retour de Toscane raconte que des Siennois ont parlé, à propos de Frédéric BELLAY, de notturno urbano. Un lettré m’a confié qu’on peut considérer Frédéric BELLAY comme un nyctagraphe. — Patrice Contensin (1989 FRAC basse Normandie) —